• Expo 09 Polidano Cerciat

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    PATRICK POLIDANO, LAURENT CERCIAT, ARPENTEURS

     

     

    Expo9 Polidano Cerciat

     

     

     

     

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    Le regard de Justine Adenis sur cette exposition - film - 10min54s 

     

     

    ARPENTEURS

     

    L’exposition que Patrick Polidano et Laurent Cerciat proposent à la chapelle et à la Médiathèque est construite comme un dialogue et un cheminement à travers leurs parcours respectifs. Chacun explore des territoires, pour Patrick ce sont des lieux désolés, des limites côtières, des marais, pour Laurent ce sont des espaces urbains, des friches industrielles, des jardins. 

    Ils jalonnent leurs prospections, leurs errances et leurs trouvailles par des créations qui peuvent être des dessins, des textes, des photographies, des vidéos, ou encore des installations.

    Marcheurs invétérés, ils cherchent sensiblement les changements d’états de la nature.  Ces arpenteurs mesurent et traduisent à travers leurs créations l’évolution des relations que nous entretenons avec elle. Ils composent des mondes avec un inventaire formel, où la poésie transcende le réel par des changements d’échelle, des isolements, des mutations.

    Pour voir la suite du parcours proposé par ces artistes, rendez-vous aussi à Médiathèque François Mitterrand : 32, chemin de Nice (juste à côté de la Coupole).

     

    Patrick Polidano vit à Saint Sulpice et Cameyrac et travaille à Bordeaux. Il est diplômé de l’école des Beaux-Arts de Bordeaux (1990). 

    Il pratique la photographie, la vidéo, l’installation. Il entretient dans ses travaux « un rapport entre l’individu, l’œuvre et l’espace », sollicitant le spectateur et l’invitant à intervenir et à s’interroger sur ce qu’il voit. L’essentiel de son travail porte « sur l’origine des choses, l’état premier de la matière », révéler ses qualités internes, la rendre sensible. Il s’intéresse également aux zones humides comme les marécages, un milieu primitif « qui a à voir avec l’origine du monde », « un espace dilaté où tout est trouble, un endroit où l’homme en tant qu’être vivant n’a pas sa place ».

    Il collabore avec des artistes, des architectes, des designers et des écrivains. 

     

    Laurent Cerciat vit et travaille à Bordeaux. Il est diplômé de l’école des Beaux-Arts de Bordeaux (1996).

    Il intervient dans les environnements urbains ou ruraux qu’il interroge en tant qu’espace de libre déambulation et terrain d’exploration. Tentant de requestionner notre rapport à la nature, par des médiums divers (installation, photographie, vidéo...), il s’intéresse autant au surgissement imprévu des plantes sauvages qu’à l’art des jardins sollicitant tous nos sens.

    Il fait partie de l’équipe de plasticiens responsables du Lieu d’art À suivre... (2004/2011), du collectif d’artistes Vous êtes ici, et collabore avec l’association d’éducation à l’environnement L’Ortie.

     

    Ces deux artistes ont participé à de nombreuses expositions, tant personnelles que collectives et sont aussi très investis dans des projets collectifs.

     

    Voir le site de Patrick Polidano 

    Voir le site de Laurent Cerciat 

     

     

    Expo 09 Polidano Cerciat

    Patrick Polidano, installation de CUBE

     

     

    CUBE

     

         

    Expo 09 Polidano Cerciat

     

    Expo 09 Polidano Cerciat

    Laurent Cerciat CHEMIN DES MOLÈNES

     

     

    LIERRES FOUS

     

         

    Expo 09 Polidano Cerciat

     

    Expo 09 Polidano Cerciat

    Laurent Cerciat CLIMAX ?

     

     

    Patrick Polidano CUBE , KLAUS

     

     

     

       

    PATRICK POLIDANO

     

    La solitude, le rythme, la recherche, la récolte, le temps qu’il faut pour atteindre un but, se perdre en chemin, les ombres, la lumière, sont autant de matières pour l’oeuvre de cet artiste. 

    Souvent le seul humain à côtoyer la nature qu’il parcoure, il mesure son passage en devenant, parfois, la sombre silhouette, la figure de ses photographies. Cette ombre parmi les reflets nous fait signe d’être attentif. Dans sa série IRIS, c’est tout un univers qu’il offre au regard, dans sa rondeur planétaire, dans l’épaisseur des couches superposées. Nous sommes les spectateurs de l’instant figé, observés nous-mêmes par la transparence de l’iris, plongé dans l’infini.

    D’autres fois il amplifie le temps de la marche et de ses découvertes dans de longs paysages photographiques qu’il déploie.

    Patrick Polidano conserve la cendre, mémoire poussiéreuse d’une matière consumée, il recueille les turricules de lombric, mélange de matière organique et matière minérale, utilise la limaille de cuivre, et érige avec ses résidus une architecture fragile. 

    Cela fait plus d’une vingtaine d’année que l’artiste Patrick Polidano utilise l’huile de vidange comme matériau pour ses installations. Cette matière opaque visqueuse, et odorante est considérée comme un déchet dangereux. Patrick met en scène la noirceur miroitante de la surface à travers ses sculptures : ici un cube, ailleurs une flaque dessinée dans la terre ou bien un hyperboloïde. Ainsi le sombre magma, contraint jusqu’à la limite de la forme imposée par l’artiste, inspirant une méfiance salvatrice ne se laisse pas toucher. Les installations de Patrick Polidano imposent la distance et piègent notre regard, fasciné par le reflet que l’objet dans sa forme primaire, capte. Nous avons vu les reflets mouvants des lieux et des choses. Comme lui quand nous nous approchons et que nous voulons nous y voir, nous voilà absorbés par ces réflexions.

     

     

    LAURENT CERCIAT

     

     Laurent Cerciat étudie et inventorie les plantes et nos comportements. Sa pratique artistique s’approche d’une poésie ethnobotanique, questionnant dans ses oeuvres  notre attention à la nature. À travers ses créations, il sollicite notre mémoire collective, évoque nos peurs, réveille nos rêves et révèle nos paradoxes. Ce plasticien explore l’équilibre précaire entre une nature contrainte, cultivée, et un état de rémanence, une volonté de conservation, un abandon.

    Il oriente nos regards sur la genèse de dessins aléatoires que forment les insectes parasites d’un feuillage dans la série de photographies intitulées CHROMATOMYIA.

    Il reprend en l’agrandissant, un dessin de Jean Le Pautre, graveur français du 17e siècle représentant un parterre en broderies pour les jardins Versaillais. Dans sa pièce CLIMAX ?, dont le terme désigne un état d’équilibre d’un milieu naturel donné, l’artiste sollicite notre implication physique. La double symétrie qui ornemente ce labyrinthe visuel a l’air au premier abord immuable, cependant la légèreté et la surélévation de ces 61 modules nous fait percevoir aussi l’illusion de cette stabilité. 

    L’artiste ne cherche -t-il pas à représenter le monde ? Laurent Cerciat miniaturise l’univers en empruntant les matériaux utilisés par des maquettistes dans certaines de ses sculptures. Allant à l’essentiel par ses choix de cadrage et de proportions, il nous oblige a être attentionnés à qu’il nous propose. Ainsi dans cette boîte dont les parois sont couvertes de miroirs, nous apercevons une forêt à perte de vue, et quand nous approchons de ces pierres, elles deviennent des îlots dérivants arrachés à un monde inconnu qui ressemble tant au nôtre.