• Expo 01 Patxi Besson

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    PATXI, ÉRIC BESSON, STREET VIEW

     

    Expo 01 Patxi Besson

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le regard de Justine Adenis sur cette exposition, film : 1min39s 

     

    LES INVITÉS

     

    Patxi

    Ce peintre autodidacte créer frénétiquement en hiver dans sa cave. Passionné de street art, il photographie lors de ses voyages les tags et les peintures murales. Son travail est plein d’énergie, il déchire, colle des affiches qu’il intègre dans ses tableaux fait des pochoirs, écrit, dessine en superposant ses techniques.

     

    Éric Besson.

    Ses tableaux foisonnent de signes, de dessins et d'écritures rapides. Il utilise aussi le pochoir et la bombe de peinture qu'il emprunte aux graffeurs.

    Dans cette première exposition de la programmation de la chapelle, Patxi et Éric Besson partagent leur fascination pour le langage imagé de la rue. Chacun utilise la surface de la toile comme un espace à conquérir.

     

     

    Expo 01 Patxi Besson

     

    Expo 01 Patxi Besson

     

    Expo 01 Patxi Besson

     

    Expo 01 Patxi Besson

     

    Expo 01 Patxi Besson

    Quelques vues de l'exposition⌋
     

     

     


     

    PATXI

     

    De grandes silhouettes accompagnées de quelque chien ou tortue, peut être un cricket ou tout à coup un coq, bref des personnages et des animaux, une faune étrange, qui côtoient des signes, où Pacman le concurrence à quelques pin-up ou visages empruntés aux magazines. A moins que ça ne soit les musiciens d’une formation rock and roll ou l’alignement de quatre taureaux noirs sur fond jaune. Parfois un graff au pochoir qui aura déjà été croisé au détour d’une rue. Et puis des MUJER ou HOMBRE, des REVOLUCION, des ES LA VIDA, des PEACE AND LOVE et souvent TIO PEPE ou PATXI qu’il faut comprendre comme une signature intégrée au tableau.

    Pour HOT DOG traduisez littéralement « chien chaud » et entrez dans l’image d’une tête en profil, emplie de pavés noirs blancs, inégaux, à la gueule ouverte carnassière, alors que cernée de rouge et bleu elle accueille un second œil mais qui se répétant à côté donne l’impression que le profil emmanché sur un long coup en bandes noires et bleue, va avaler le visage de celui qui, peut être humain, le côtoyait. Mais n’y aurait-il pas deux visages portés par la même bouche aux dents acérées?

    Ailleurs des photographies de villes, peuvent servir de chair à un corps et en même temps placées en bas du tableau elles deviennent décor urbain. Une silhouette peinte peut contenir le corps d’un autre en maillot de bain.

    Il faut jouer avec ces motifs, comme réversibles, en même temps qu’il faut se laisser aller dans les espaces emboîtés, prendre les passages entre avant, arrière, dessus, dessous dans ce qui à première vue pourrait apparaître comme un pêle-mêle d’images et de mots.

    De grands aplats noirs sont troués d’un corps ou d’une tête jaune vif ou d’une surface orangée : ouvertures, respirations qui peuvent porter de petits graffitis de corps discrets comme juste esquissés, alors que par-dessus s’installe tout à coup bien campée sur ses deux pieds une tête bleue. Alors la tache verticale devient un sol.

    Parfois les noirs redessinent par réserve des mots et des corps, étranges parce qu’ils sont tout en modulations colorées transparentes s’opposant ainsi à la densité du reste de la toile : comme diaphanes.

    L’univers des tableaux de Patxi est celui de notre monde envahi de la profusion des images et des mots de toutes les origines. Ce désordre là, cette cacophonie bruyante est ici portée par des formes colorées en fort contraste, avec des ruptures, des lignes comme des fractures, des emportements, des apaisements, et dont les références sont multiples comme si tous « les mondes » étaient convoqués. Il faut alors laisser aller le regard, se laisser guider par la peinture et laisser libre cours aux associations qui ne manqueront pas de se créer, s’inventer ou se retrouver. 

    Claire Paries

     

     


     

    ERIC BESSON

     

    Le tableau peut être comme une page de mots ou de signatures. Tags importés de la rue et tracés là, à l’échelle de la toile, au feutre noir dans la blancheur, ils semblent attendre la couleur qui s’est interrompue dans ce qui est représenté là haut.

    Des couleurs quasi fluorescentes, roses, verts, jaunes, des statues, des grilles, des dates, ou des numéros de rue, quelques noms célèbres, des allées des soupirs bien sur et quelques autres termes qui se superposent, s’enchainent de haut en bas. Le tableau se lit comme un texte qui pourrait s’énoncer ou faire parler ?

    La peinture peut démarrer d’une tête de taureau ou toute autre chose, et puis les lignes colorées parcourent avec vivacité la toile, s’élargissent en vastes plages colorées, d’autres formes interfèrent, entrainent l’écriture à moins que ça ne soit l’inverse. La peinture à la bombe recouvre, soustrait au regard, pour permettre une autre invention qui sera venue subitement à l’esprit, et parfois de la surface laissée vacante, quelque part, nait un motif plus décoratif, géométrique, en rupture, déposé au pochoir.

    L’énergie et la rapidité sont les éléments qui guident le peintre. Les figures se trouvent dans le surgissement abrupt, se côtoient dans le plan, glissent du haut en bas en méandres prestes, portés par les lignes noires ou colorées, et peuvent se retrouver comme clouées à la surface par des ponctuations de motifs répétés, à moins que les tags n’aient pris le dessus.

    Ici la peinture se revendique communication, voire publicité, qui est de vouloir porter à l’usage de tous, de rendre public. Alors elle s’argumente des rencontres du peintre avec son public : le vin en bordelais ou la tauromachie quand il expose à Dax. Plus récemment il a fait de l’avenue Montaigne à Paris son emblème. Elle est pour lui le symbole le plus représentatif du luxe parisien. On comprendra le rapprochement Bordeaux-Paris à travers la figure de l’écrivain, philosophe qui fut maire de Bordeaux, ce qui permet à l’artiste de se déployer à partir et dans l’univers urbain tout en y associant une figure du passé, combinant ainsi des trajets à la fois géographique et historique.

    L’essentiel du travail reste pictural, tableau, mais auquel vient s’ajouter la déclinaison en plusieurs matériaux, d’une forme sculpturale issue des grilles de l’avenue Montaigne, comme une oriflamme, qui se veut la marque propre d’Eric Besson. L’ensemble donne lieu à un travail d’envahissement de la toile, mais de l’internet cette fois ci par une mise en situation dans les lieux mêmes et portée par la photographie.

    « Créer de la vie avec passion est mon objectif; ce qui est statique est intéressant mais cela peut être plus amusant. » déclare l’artiste. 

    Claire Paries

     

     


     

     

    J'ai proposé aux classes qui souhaitaient prolonger la visite de l'exposition par une production plastique réalisée à l'école, de mettre sur ce blog, sous forme d'échange, quelques productions.

    Voilà les réponses qui ont été faites. Merci aux enseignants et aux enfants.

     

     

    Exposition#1

    Fresque collective sur papier de 4m de long, peinture, collage, écriture, réalisée par la classe de petits/moyens de l'école maternelle île bleue. 2012.