-
Expo 39 Bénédicte Vallet - Jean-François Bourlard
BÉNÉDICTE VALLET, JEAN-FRANÇOIS BOURLARD, L'OUTRE TERRE
C'est une joie de présenter à la chapelle Saint-Loup le travail de Bénédicte Vallet et de Jean-François Bourlard dans le cadre de la programmation L’invité de mon invité.
Vue de l'exposition
BÉNÉDICTE VALLET Bénédicte Vallet vit et travaille à Guéméné-Penfao en Loire-Atlantique.
Après avoir passé son enfance sur l’Île de la Réunion, elle poursuit des études en Communication au Maroc.
En 1992 elle rentre à l’École des Beaux-Arts de Nantes en Design & Environnement.
La poésie du Land Artiste Chris Drury, l’essence de l’Arte Povera, l’œuvre flexible de Eva Hesse influencent son travail. L’accumulation aussi bien d’éléments naturels qu’industriels est déjà présente dans sa démarche.
Elle découvre la céramique, s’exerce aux fresques murales en céramique.
En 2005, elle se forme au tournage au CNIFOP ainsi qu’à la transformation des émaux hautes températures avec François Eve puis se perfectionne avec Patrick Buté.Dès 2008, Bénédicte Vallet développe son esthétique grâce à la céramique et utilise les fibres naturelles.
Son approche, motivée par la recherche de volumes vivants et évolutifs, l’amène à imaginer des sculptures céramiques à la fois hybrides et protéiformes.Autodidacte dans les techniques dédiées au textile, elle crée au fil des années un vocabulaire de nouages qui lui est personnel.
1/ PONDYLIKI STILI : Porcelaine, chanvre - 2022 - © Boïshka
2/ NIDGLOO : Porcelaine, chanvre - 2020 - © Boïshka
Elle emprunte aux techniques de la vannerie souple, du tissage, de la tapisserie pour assembler des fragments de céramique qu’elle façonne à la main, sans passer par le moulage.
Elle recompose une biosphère de porcelaine, où les pièces s’articulent, résonnent ensemble.
Par ce jeu d’assemblage, elle oriente des volumes protéiformes, où la céramique devient « malléable » et sonore comme si elle avait perdu en rigidité et laisse place à des œuvres qui prennent ainsi vie et se transforment selon la manière dont on les manipule.
Traces archéologiques ou gestes ancestraux d’humbles vies quotidiennes guident ses travaux, créant ainsi des artefacts, des objets imaginaires et des installations.
Aujourd’hui, Bénédicte Vallet évolue et chemine dans le milieu de la céramique et les circuits artistiques.
Ses céramiques sont collectionnées en France et à l’étranger. Elles sont présentes dans diverses collections privées ou publiques.
Bénédicte Vallet participe à de nombreuses expositions personnelles et collectives et collabore avec plusieurs galeristes et architectes.EKTOS : Porcelaine, chanvre - 2018 - © Boïshka
JEAN-FRANÇOIS BOURLARD Jean-François Bourlard vit et travaille à Sadirac en Gironde.
En 1996, il débute une formation professionnelle de tournage traditionnel au Centre International de Formation aux Métiers d’Art et Céramique EMA CNIFOP à Saint-Amand-en-Puisaye.
Il acquiert de l’expérience dans différents ateliers à travers la France et l’Allemagne, jusqu’en 1999, date à laquelle il retourne dans sa ville natale pour créer son propre atelier.
Jean-François Bourlard se définit radicalement comme potier. « Parce que c’est plus chaleureux que céramiste et plus modeste que sculpteur ».
Les gestes ancestraux de potier, tel que le montage au colombin, le tournage, s’enrichissent de procédés expérimentaux notamment lors des cuissons. Il invente pour sa pratique transgressive de la céramique le terme de Raku Punk. Un oxymore tant le Bouddhisme Zen et le Punk semblent éloignés. Le Raku Punk est un mélange de procédés radicaux voire brutaux et de gestes précis, parfois délicats, qui nécessitent une attention de tous les instants. Les pièces qui en résultent sont rugueuses, à longues crêtes d’émail, brutes et fragiles.
Outre le Raku Punk Jean-François réalise des cuissons dans des fours démontables qui lui permettent de cuire les pièces en suspension, de les faire tourner en pleine cuisson.
La superposition de matières fusibles et réfractaires, l’ajout d’émail en fusion ou de barbotine provoquent ouvertures et déchirures. Les matières se figent dans le mouvement qui les a engendrées. Jean-François Bourlard donne ainsi naissance à des sculptures polymorphes qui suggèrent un monde mouvant parfois minéral, d’autre fois animal ou végétal.
1/ SCULPTURE H 140. Cuisson gaz, pièce en suspension, grés et faïence - 2008 - © Paul Robin
2/ SCULPTURE L 50 - Cuisson gaz à la broche, grès et faïence - 2022 - © Galerie Collection
« Mon travail explore les limites du médium céramique, que ce soit sous forme de vases, de sculptures ou d’installations. Je manipule les forces et les mouvements produits lors de la cuisson. Je crée des juxtapositions d’émaux et de faïence sur grès et porcelaine, tout en expérimentant le positionnement des pièces dans le four. Avec le feu, je remodèle la matière et le volume.»
En 2012, il remporte le prix «l’Œuvre» de la Fondation des Ateliers d’Art de France pour son installation «Raku Punk ou la cuisine du potier».Le Raku Punk est propulsé vers une reconnaissance internationale.
Depuis 2014, Jean-François Bourlard, en collaboration avec Valérie Blaize, développe des performances « Raku Punk ».
Par exemple, en 2018 lors de leur résidence de création à la Maison des métiers d’art de Québec ou encore en 2019, autour de la performance intitulée à table, au festival international de céramique du centre d’art d’Aberystwyth au pays de Galles.SCULPTURE H 45 - Cuisson gaz pièce en suspension, grès et faïence - 2021 - © Galerie Collection.
|
 Créer mon blog |
Créer mon compte |