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Expo 24 Ribière Labrunie
ALINE RIBIÈRE, ANNE-FLORE LABRUNIE, LES TRANSAPARENCES
Aline Ribière
Aline Ribière vit et travaille à Bordeaux. Dès sa sortie des Beaux-Arts, elle oriente son travail vers une recherche autour de l’enveloppe du corps, celle de la peau et celle qui habille. La plasticienne renouvelle sans cesse la notion d’habiter, d’être au monde et invente tout un registre poétique pour développer ses créations.
Pour nommer mon travail j’ai une palette de mots ou d’expressions qui me viennent pour dire au plus près de quel objet il est question : « vêtements, vêtements de l’imaginaire, enveloppes corporelles, envêtements, devêtements, robes, habits-habités, territoires corporels, architextures, épélations, empreintes corporelles, mues, reliques, corps de robes…. »
L’artiste a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives en France, en particulier à Paris : Palais de l’Unesco, Centre Georges Pompidou-Beaubourg, Orangerie du Palais du Luxembourg ; aussi à Bordeaux, Lyon-Villeurbanne, Pau, Montpellier, … Egalement en Suisse, au Canada, en Espagne, au Japon, au Liban …
Elle les accompagne parfois de présentation de son travail sous forme de performances ou de workshop ( Paris, Montréal, Berne, Rennes, Bordeaux, Pau, Montpellier, ... ). C’est ainsi qu’elle aborde aussi l’univers de la danse et du théâtre. Elle a travaillé pour l’Institut du Monde Arabe de Paris, pour une pièce du poète Adonis et pour Le Concours chorégraphique de Bagnolet, avec une mention spéciale du jury.
Aline Ribière est invitée dans diverses résidences de création artistique en France et à l’étranger par exemple en Suisse, à Byblos-Liban, à Québec. Elle collabore à diverses formations, laboratoires de recherche et publications universitaires.
Prolonger la rencontre en allant voir le site (en réactualisation) d’Aline Ribière : http://www.alineribiere.fr
Quelques extraits de Femmes entre elles,... /2017/ ÉTAT 1/ Dessins cousus, tissus, papier, feuille d’acétate, peinture acrylique. Structure méttalique créé par Rémi Jacques. L’aile/1984/ Bois, tissus, os, plumes, plastique, ficelle de lin.Boîte pour l’aile créé par Remi Jacques.
Femmes entre elles, ...
Travail en cours de réalisation/ État 1/
Femmes entre elles,... et quelques hommes aussi pour rythmer le propos de cette installation, comme une collection de regards qui serait le cœur de cette nouvelle recherche.
Un ensemble de formes, d’éléments recueillis, dessinés, transformés puis assemblés par une classification satellite.
Aline Ribière coud et enchasse dans un recto verso surprenant les figures de Vénus, de déesses, de mères et de filles guerrières, de femmes séduisantes, de figures allégoriques issues de son panthéon personnel. Hommage au modèle féminin, vu par d’autres artistes et autoportraits de femmes artistes, toutes ses femmes qui revêtent une idée.
L’artiste en propose une lecture réversible où ses corps de tissus, modèles de poupées hors normes, se découvrent entre ombre et lumière.
Laisser voir ce qui se trouve derrière à travers l’écran que constitue un corps : la chair translucide, la trouée lumineuse d’un regard, la transparence d’un pli ourlé de ligne claire.
L’artiste circonscrit par le dessin de la couture, isole de leur contexte historique chacune de ses femmes et les relie entre elles, à elle.
Anne-Flore Labrunie
Anne-Flore Labrunie vit et travaille à Bordeaux. Elle est diplômée de l’École des arts appliqués de Nice où elle s’est formée au métier de designer. Parallèlement, elle a reçu un enseignement de calligraphie traditionnelle pendant trois années.
Après son passage à l’opéra Garnier et Bastille, ses projets calligraphiques prennent une dimension scénique.
La collaboration avec le danseur-chorégraphe japonais Shiro Daïmon lui insufle un travail de recherche intitulé : Écriture-dansée*
*Un travail plastique sur le rapport de l’écriture et de la danse. Il s’agit d’aller chercher le geste originel aux sources de l’expression.
À la confluence des arts plastiques et des arts graphiques, l’art d’Anne-Flore Labrunie s’est nourri, au fil des ans, de diverses rencontres artistiques éclectiques. Son travail a donné lieu à de nombreuses expositions tant personnelles que collectives et l’a fait intervenir sur de nombreux projets en France, à Bordeaux, Paris, Vallauris, Sarlat ... et à l’étranger, au Bénin, en Nouvelle-Calédonie, au togo ...
Prolonger la rencontre en allant voir le site d’Anne-Flore Labrunie : http://www.anneflorelabrunie.com
Angeli / 2014 / Série écriture-dansée/ Photographie / Jean de Giacinto
Angeli
« Nous voici en Italie dans les environs de Loreto, nous ouvrons la porte d’une maison abandonnée, j’ai un petit instant de surprise et dans la pénombre se révèle une intimité, un caractère, une âme où chaque prise de vue capture des instants fragiles entre apparitions et disparitions. [...] Nous refermons la porte de la maison et découvrons le nom du propriétaire : Gabriel »
Angeli, une série de photographies qui s’inscrit dans son travail d’écriture-dansée, qu’Anne-Flore Labrunie poursuit depuis une dizaine d’années.
L’environnement de cette performance est un lieu de légende et d’histoire, où l’artiste trouve une forme pour réunir le passage du visible à l’invisible.
Son écriture chorégraphique révèle l’espace pour le faire devenir paysage.
Elle se revêt du tissus peint, calligraphié, comme d’un médium, d’une substance entre diluant et liant, pour que son écriture-dansée, devienne le lien de ses sensations.
Le corps de la calligraphe devient l’outil scripteur, le tissu devient l’encre et l’espace devient la toile de ce moment unique.
La photographie saisit et transcende la forme fémininine, dessine le contour de l’expérience et devient le miroir du lieu, de cette évènement.
« Angeli, est une série de fragments qui saisit le passage d’un souffle. Rencontre avec un monde invisible que nous avons tous déjà perçu avec la sensation étrange de la présence d’un être invisible, d’une réminiscence d’un lieu.
Calligraphie de l’air, ici émerge une nouvelle danse. Une nouvelle page d’écriture-dansée se dessine. Angeli est une invitation à un dialogue avec l’ange. La rencontre d’une maison abandonnée avec l’abandon de soi (de l’artiste) pour y laisser surgir le mystère, l’inconnu, l’impalpable.»